PAYS-BAS

Démission du gouvernement hollandais dirigé par Mark Rutte (VVD, centre droit) suite à un scandale administratif, et ce, après dix ans au pouvoir. Une longévité exceptionnelle. Les prochaines élections devraient se tenir en mars 2021. L’administration fiscale a exigé (et obtenu) de milliers de familles hollandaises le remboursement d’allocations prétendument indues. Ces sommes pouvaient atteindre plusieurs milliers d’euros, mettant en difficulté des ménages pauvres. Or il s‘est avéré que ces accusations et demandes étaient infondées. Les promesses de remboursement n’ont pas suffi à assurer la survie du gouvernement.

 

COVID19 : UN VARIANT, DES REVOLTES

Le grand sujet d’actualité en Europe reste encore et toujours le COVID19, mais cette fois il n’est plus question que de variants du virus. Il se décline coquettement en version anglaise, sud-africaines et brésilienne et la question à mille euros est : « sont-ils plus / autant / moins contagieux que les versions connues du virus ? ».

Les indicateurs semble laisser penser que ces variants sont plutôt plus contagieux que leur prédécesseurs et les gouvernements européens rivalisent de mesures pour limiter les contacts au sein des populations. Tout en ne tuant pas définitivement l’économie, ni ruiner les finances publiques ni hypothéquer les études des enfants. La quadrature du cercle : c’est juste impossible.

Les populations européennes sont globalement partagées entre la soumission aux meures d’isolement et de restrictions et le désir de tout envoyer valser afin de ne pas mourir de faim. Les émeutes anti-restrictions se multiplient à feu couvert ; les restaurants italiens – et une partie des Italiens avec eux – ont décidé de passer outre et de rouvrir à partir de la mi-janvier.

 

UNION EUROPEENNE : L’ANTI PRINCIPE DE SUBSIDIARITE

La gestion centralisée des achats de vaccins par l’Union Européenne a mis sur le grille sa présidente Madame Von der Layen. Son bilan européen ressemble de plus en plus à son bilan luxembourgeois : mauvais. En cause, les conditions d’achats et d’approvisionnement des vaccins qui laisse à désirer.

Par ailleurs l’Union Européenne continue son bras de fer destructeur avec le « Groupe de Visegrad » constitué de quatre pays – Pologne, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie – qui savent très bien ce qu’est une dictature et sous quels oripeaux démocrates elle peut se déguiser.  L’enjeu est encore et toujours la tentation d’imposer à des peuples souverains des décisions qu’ils ne veulent pas. En l’occurrence, et en ce moment, une politique migratoire plutôt « pro-migrants » dont ces quatre nations ne veulent pas.

Ce conflit alimente localement un fort rejet de l’Union Européenne et ses diktats et l’exemple du Brexit britannique commence à susciter des idées. Pour l’Union Européenne, une victoire politique contre ce Groupe de Visegrad serait une victoire à la Pyrrhus.

Dans un cas comme dans l’autre, l’Union Européenne semble faire litière du Principe de Subsidiarité qu’elle a pourtant couché noir sur blanc dans le Traité de Lisbonne. Rappelons que selon ce principe thomiste, il faut prendre les décisions au plus près de ceux qu’elle concerne.

 

AVIATION

Dassault aviation a annoncé n’avoir vendu que 15 Falcon en 2020. C’est suffisamment peu pour que cela devienne inquiétant pour le constructeur d’avions.

A l’inverse, le constructeur suisse Pilatus a le sourire : il vient de livrer son centième PC24. Ce n’est certes pas la même gamme d’avions mais l’un vend… et l’autre pas.

Du côté des compagnies aériennes, c’est toujours l’angoisse liée au COVID19. Seul le fret sort son épingle du jeu, ainsi que les brokers aériens d’aviation d’affaires.

Les restrictions de vol commerciaux ont plutôt tendance à être augmentées pour lutter contre la pandémie. Ains ide nombreux pays européens exigent des tests COVID négatifs plusieurs jours avant l’embarquement, rendant toute planification de voyage extrêmement aléatoire.

 

ENERGIES RENOUVELABLES ET BILAN CARBONE

A ma droite les énergies renouvelables, à ma gauche, le bilan carbone des pays. Tel est le combat quasi schizophrénique qui se joue actuellement en Europe. Les pays européens sont pris en tenaille entre deux impératifs parfaitement antagonistes : baisser très rapidement les émissions de CO, ce qui signifie concrètement recourir au nucléaire, et en même temps augmenter l’emploi des énergies renouvelables, lesquelles ont besoin d’être soutenues par les sources d’énergies alternatives rapides, donc à base de pétrole et de gaz, en cas d’absence de vent ou de soleil (voire, les deux).

On est passé pas loin du black-out dans plusieurs pays européens quand la neige a recouvert les panneaux photovoltaïques et que l’absence totale de vent a arrêté les éoliennes (ou que le froid les a fait givrer).

Un par un les pays se plient au principe de réalisme. Les écologistes allemands « Die Grünen » ont reconnu que leur politique anti-nucléaire était un échec. Les Verts hollandais « De Groenen » ont admis que le nucléaire faisait partie des moyens acceptable pour lutter contre le CO². La Pologne, elle, vient d’annoncer qu’elle allait lancer la construction de six centrales nucléaires. Le Danemark reste très favorable aux énergies éoliennes, quitte à acheter à prix d’or de temps à autre l’électricité norvégienne produite au gaz (avec la bénédictions des dits- producteurs d’énergie fossile, naturellement).