Prix Nobel

 Le 4 octobre dernier, l’Académie Royale des Sciences de Suède a décerné le prix Nobel de médecine aux chercheurs américain David Julius et libanais d’origine arménienne Ardem Patapoutian pour leurs travaux sur les thermorécepteurs et les récepteurs du toucher. Le 5, le prix Nobel de physique fut attribué aux chercheurs allemand Klaus-Hasselmann, nippo-américain Syukuro Manabe et italien Giorgio Parisi pour leurs travaux sur la compréhension des systèmes physiques complexes. Le lendemain, l’allemand Benjamin List et le britannique David MacMillan ont reçu le prix Nobel de chimie pour leurs travaux sur l’organocatalyse asymétrique. Le prix Nobel de littérature fut quant à lui attribué le 7 octobre à l’écrivain tanzano-britannique Abdulrazak Gurnah, pour l’ensemble de son œuvre. Le 8, le prix Nobel de la paix fut attribué à Oslo aux journalistes philippine Maria Ressa et russe Dimitri Mouratov. Enfin, le 11, l’américain Joshua Angrist, le canadien David Cain et le néerlandais Guido Imbens ont reçu le prix Nobel d’économie.

Sommet France-Afrique

Du 7 au 9 octobre s’est tenu à Montpellier le sommet France-Afrique. Fait nouveau et incongru, pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été invité, le président Macron voulant laisser plus de place à la société civile de pays souvent décriés pour leur manque de démocratie et leur non-respect des droits de l’Homme. Le président français a en effet pour ambition de rompre avec la tant décriée Françafrique de ses prédécesseurs et ses affaires opaques, pour « écouter la parole de la jeunesse africaine ». Le sommet intervient à un moment critique pour la France, alors qu’elle est en crise avec l’Algérie et le Mali et que son pré carré est de plus en plus piétiné par d’autres puissances (Chine, Russie, Turquie). La France est aussi régulièrement critiquée dans l’opinion publique africaine pour son présumé soutien à des régimes peu soucieux du respect des libertés, comme par exemple au Tchad, où la France a apporté son soutien au fils du président Déby, qui a succédé au pouvoir à son père, Idriss Déby, tué récemment. L’écrivain camerounais Achille Mbembé, chargé par le président Macron de présider ce sommet, bien que lui-même critique de la politique étrangère française sur le continent, a été vertement critiqué pour avoir accepté de présider ce sommet, de nombreux intellectuels africains l’accusant de servir de caution de la politique française. Les nombreux sujets qui fâchent ont parfois donné lieu à des échanges quelque peu houleux, notamment sur la restitution des œuvres africaines exposées dans les musées français, ou sur la reconnaissance par la France de ses responsabilités dans le génocide rwandais en 1994.

Sommet du G20

Le sommet annuel du G20 s’est tenu à Rome les 30 et 31 octobre dernier. Ce sommet intervient alors que la crise pandémique semble lentement passer au second plan, dans un contexte de recrudescence des tensions, notamment entre les États-Unis et la Chine. À noter l’absence de Vladimir Poutine et de Xi Jinping. À l’issue de ce sommet, le président du Conseil italien, Mario Draghi, ancien patron de la Banque Centrale Européenne, pourrait bien s’imposer comme le nouvel homme fort de l’Europe après la fin de l’ère Merkel. L’intéressé, passé par Goldman Sachs et le MIT, a d’ores et déjà les faveurs des Américains.