Une sécheresse française historique
Après un mois de juillet historiquement aride, le mois d’août n’a guère amélioré la situation météorologique. « Quasiment tous les records ont été explosés cet été, déclare Florence Denier-Pasquier, administratrice de France Nature Environnement (FNE). Le Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM) nous a indiqué que, pour que les nappes souterraines se refassent une santé, il pourrait falloir deux hivers très pluvieux. »
Depuis juin, en vue d’un hiver moins favorables que les années précédentes, les administrations locales (Départements) ont mis en place des mesures de restriction d’usage de l’eau. Au cours de l’été, elles ont été renforcées par trois fois.
Heureusement, le 16 août, un orage prodigieux a touché la France, et plus particulièrement le Sud Est et la capitale. Les parisiens n’avaient pas vu une telle violence depuis 2008. Les boutiques avaient les pieds dans l’eau et les bouches de métro étaient inondées.
Malgré cet épisode orageux qui s’est poursuivi jusque dans la journée du 17 août, la sécheresse est restée très présente. Le Sud-Ouest est la région la plus à plaindre. Elle a compté de nombreux incendies : plus de 40 000 hectares ont succombé aux flammes.
Les échanges commerciaux reprennent en Ukraine et en Russie
Depuis 6 mois, la guerre fait rage en Ukraine. Des villes sont bombardées, des civils blessés, des militaires éprouvés. Cependant, quelques bonnes nouvelles parviennent à passer outre les affres de la guerre.
Le mardi 16 août, le premier navire de l’ONU chargé de céréales est parti du port de Pivdenny, dans le sud de l’Ukraine, direction l’Ethiopie avec à son bord 23 000 tonnes de céréales. Depuis le 22 juillet déjà l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes étaient en vigueur. L’Ukraine n’est pas le seul pays qui va pouvoir exporter ses marchandises. Ce même mois, le secrétaire général de l’ONU demande à lever les boycotts à l’exportation des engrais et des produits agricoles russes, au risque d’une crise alimentaire mondiale dès 2023. Cet appel semble être approuvé par certains pays, dépendant de ces exportations.
Vue sur les campagne électorales en Italie et en Suède
En pleine campagne électorales, les parties d’extrême droite italiens et suédois font couler l’encre et menacent les parties adverses.
En Italie d’abord. La leader du mouvement nationaliste Giorgia Meloni est donnée favorite au vu des sondages et dans le cœur de nombreux italiens. La judicieuse coalition des droites, dans laquelle le FDI est le principal parti avec la Ligue de Matteo Salvini et la Forza Italia de Silvio Berlusconi, est en tête avec 46%. La gauche est loin derrière avec 30%.
Le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) a le soutien de 21,5% des électeurs. Il est en tête de course, loin devant son principal opposant : le parti modéré de droite, qui n’obtient que 17.4%.
Grande-Bretagne : la démission du Premier Ministre Boris Johnson
Depuis l’annonce de sa démission en juillet, Boris Johnson est aux abonnés absents. Censé gérer les affaires courantes, jusqu’aux élections prévus le 5 septembre, le chef du gouvernement conservateur s’est rendu en Slovénie pour sa lune de miel, alors que la Banque centrale prévenait que l’inflation dépasserait 13% à l’automne. De nombreux médias accusent l’ex-premier ministre de ne rien faire. Cependant, « par convention, ce n’est pas à ce Premier ministre de faire des changements budgétaires majeurs pendant cette période d’intérim. Ce sera au futur Premier ministre » déclare le porte-parole de Boris Johnson.
Pour ce qui est de son héritier, les sondages donnent largement la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, gagnante des élections internes au Parti Conservateur, avec 32 points d’avance.
Les prix de l’énergie flambent
Avec la guerre en Ukraine, de nombreux pays se préparent à une crise énergétique inévitable.
En Belgique, on retarde l’arrêt de plusieurs centrales nucléaires, alors que la sortie définitive du nucléaire était prévue initialement pour 2025. Avec la hausse des prix du gaz, elle préfère retarder la fin du nucléaire pour 2035. Sans doute un premier report qui en annonce d’autres, voire une non-sortie du nucléaire, l’opinion public belge commençant à mesurer les lourdes, voire dramatiques, conséquences d’un tel scénario de sortie.
Grace à son que ses voisins européens la France est bien moins dépendante de la Russie que ses voisins européens. Les répercussion sont tout de même importantes. La hausse des coûts énergétiques, notamment l’essence et l’électricité, a contribué à une hausse de l’inflation énergétique de 22.7%, selon l’Insee. L’alimentation et les transports ne sont pas en reste car ils subissent eux aussi une hausse respective de 7.9% et 15.3%. En réaction à ces chiffres, Paris a mis en place diverses mesures pour aider les ménages dans le besoin. Ainsi, une « remise sur le carburant » sera disponible dès septembre et octobre, à compter de 0.30 € par litre. De plus, pour limiter une trop grande augmentation de la facture d’électricité, le gouvernement mets en place son « bouclier tarifaire ». Le prix du gaz est gelé à son niveau d’octobre 2021, et ceux jusqu’à la fin de l’année 2022.
Une agriculture plus sereine
Le pic des prix des céréales est derrière nous. Les récoltes 2022 sont bonnes et les échanges commerciaux avec l’Ukraine et la Russie sont meilleurs qu’on pouvait le penser en début d’été. Les cours d’autres matériaux ou services maintiennent toutefois une tendance haussière. Nous avons parlé plus tôt des transports qui subissent une hausse de 15.3%, mais les matériaux de constructions sont aussi des victimes de cette crise. Les prix de ce secteur ont augmenté de 16% en moyenne.