Séisme politique en Irlande du Nord

 

À la suite des élections législatives du 5 mai dernier en Irlande du Nord, le parti républicain Sinn Féin est arrivé en tête avec 29 % des voix. C’est un score historique pour ce parti, qui prône la réunification de l’Irlande du Nord avec la République d’Irlande, et qui pour la première fois arrive en tête aux élections législatives nord-irlandaises. Il ne fait pas de doute que le Brexit et ses conséquences font entrevoir à l’Irlande du Nord la perspective historique d’une réunification de l’Irlande. Depuis l’accord du Vendredi Saint en 1998, qui a mis un terme à 30 années de troubles et de violence, le gouvernement local est régi selon le principe du consociationalisme afin que les unionistes protestants et les nationalistes catholiques puissent cohabiter au sein d’un même gouvernement. Chaque parti obtient un nombre de ministres au gouvernement proportionnel à son score aux élections. L’avenir de l’Irlande du Nord fait plus que jamais l’objet de toutes les interrogations.

 

La Finlande et la Suède veulent rejoindre l’OTAN

 

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’opinion publique en Finlande et en Suède, historiquement marquée par une grande neutralité, a rapidement basculé en faveur d’une adhésion à l’OTAN de leurs pays respectifs. Cette volonté d’adhésion a été suivie par leurs Premières Ministres respectives, Sanna Marin et Magdalena Andersson. Les parlements nationaux des deux pays, après consultations, se sont également prononcés favorablement en ce sens.

De son côté, la Turquie, membre historique de l’OTAN, voudrait empêcher les deux pays nordiques d’adhérer à l’OTAN, arguant des refus d’extraditions de militants kurdes du PKK réfugiés dans ces pays, le PKK étant considéré comme une organisation terroriste par le pouvoir turc.

La Russie considère ces velléités d’adhésion comme une erreur, la Finlande partageant plus de 1 000 kilomètres de frontière avec la Russie. A l’inverse, on peut interpréter ces demandes d’adhésion comme une demande légitimée par le non-respect des souverainetés et des frontières établies et y voir un effet boomerang pour la Russie (dont l’attitude incite ses voisins à adhérer à l’OTAN, ce qu’elle ne voulait pas.)

 

 

En Ukraine, le port de Marioupol est tombé

 

Après deux mois et 26 jours de résistance tenace, les derniers combattants ukrainiens de Marioupol se sont rendus aux forces armées russe le 20 mai dernier. Retranchés dans l’usine métallurgique Azovstal, ils combattaient contre un ennemi quatre fois plus important en nombre.

De part et d’autre, les pertes sont très lourdes : on parle de 6 000 morts côté russe, et de 4 000 côté ukrainien, sans compter les blessés, prisonniers et disparus.

Cette victoire à la Pyrrhus permet désormais à la Russie et à ses affidés de contrôler le littoral de la mer d’Azov. L’offensive russe, si elle réussissait, pourrait priver à terme l’Ukraine de tout débouché sur la mer Noire, Odessa, ville située à l’autre extrémité du littoral ukrainien, ayant aussi été attaquée. L’offensive russe pourrait à terme encercler l’Ukraine par l’est, le nord et le sud, la repousser vers l’ouest et réduire fortement sa superficie.

 

La peur change de nom : la variole du singe arrive en Europe

 

La pandémie de Covid-19 à peine terminée, voilà qu’une nouvelle menace épidémiologique plane sur l’humanité. En effet, plusieurs pays européens ont recensé des cas d’une nouvelle maladie : la variole du singe. Ce virus a déjà provoqué des épidémies en Afrique par le passé. D’abord au Royaume-Uni, puis en Autriche, en Écosse, au Danemark, en Finlande, en Irlande, à Malte, en Hongrie et en Norvège : de nombreux pays européens sont déjà touchés. Le virus serait arrivé en Europe par un voyageur revenant du Nigéria.  Un premier décès a été signalé au Nigéria. Les épidémiologistes n’en savent qu’assez peu sur ce virus pour le moment.

 

Une femme à la tête du gouvernement français

 

Fidèle parmi les fidèles du président Macron, l’ancienne ministre du Travail Élisabeth Borne a été nommée Première Ministre le 16 mai dernier, en remplacement de Jean Castex, démissionnaire. C’est le troisième premier ministre d’Emmanuel Macron, et la deuxième femme à ce poste, après la socialiste Édith Cresson, Première Ministre de François Mitterrand de 1991 à 1992.

Le mois de juin sera marqué en France par des élections législatives à l’issue incertaine.