Ce qu’il faut retenir de l’actualité européenne pendant l’été 2021 en quatre paragraphes.
COVID
Les gouvernements européens innovent toujours en ordre dispersé. La France met en place un passeport sanitaire quand la Russie et la Norvège l’abandonnent.
Des obligations ou quasi-obligations de se faire vacciner fleurissent partout en Europe. Et, nouveauté surprenante, cela inclus les femmes enceintes et les mineurs de plus de douze ans.
Le variant « Delta » du virus semble donner du fils à retordre aux décideurs et aux médecins. Loin de s’éloigner, la pandémie redouble – mais semble-t-il avoir une dangerosité moindre.
C’est donc la 4ème vague du Covid, même si cette dernière semble finalement nettement moins mortelle. Effet du vaccin ? Les pro-vax en sont convaincus, les anti-vax en doutent fortement. A suivre (hélas…)
Feux de forêt
Comme de coutume, la saison estivale est propice aux grands incendies de forêts. Cette année, c’est la Grèce qui semble avoir le plus souffert en Europe. Le Portugal, l’Espagne, la Russie et la France (dans une moindre mesure) sont fortement affectés eux aussi. L’été est globalement extrêmement chaud en Europe cette année.
Afghanistan
C’est l’événement dramatique de l’été. L’armée nationale afghane (ANA) s’est effondrée en un rien de temps. Si la victoire finale des combattants talibans ne faisait aucun doute aux analystes sérieux (mais pas au Renseignement américain, apparemment), une telle débâcle a surpris tout le monde. A commencer sans doute par les Talibans eux-mêmes qui ont été obligés de fermées toutes leurs écoles coraniques pour mettre leurs étudiants aux carrefours et aux administrations désertées.
Les Européens avaient globalement prévus l’effondrement plus ou moins imminent et leurs ressortissants avaient (toujours « globalement ») déjà en grande partie quitté ce pays.
Cette évacuation repose cruellement la question de la participation européenne (entre autre Française et Allemande) à cette invasion en 2001 et la mise en place d’un gouvernement perçu comme artificiel, corrompu et satrape de l’Occident.
La Croatie achète des rafales, la Suisse des F35
Au début du mois de juin, la Croatie confirme l’achat d’une douzaine de rafale chez Dassault pour la somme de 999 millions d’euros. L’appareil était depuis plusieurs mois en compétition avec le F-16, modèle américain, le F-16 israéliens et le Gripen suédois.
De nombreuses personnes ont cependant soulevé l’incohérence d’un tel achat en période de crise. Le ministre croate de la défense Mario Banozic a rétorqué que cet achat n’était en rien « une lubie » ni l’achat de « nouveaux jouets » mais que « Ces avions sont tout simplement à la base de notre sécurité ».
Les premiers avions seront livrés à partir de 2023-2024.
A l’inverse, la Confédération Helvétique a fait le choix surprenant du F35 américain. Surprenant car cet avion est avant tout un chasseur bombardier furtif, alors que la Suisse vise à renouveler sa « chasse » pour surveiller le territoire. Par ailleurs, le F35 semble extrêmement couteux (ce qui n’effraie pas les Suisses, évidemment) et pas tout à fait au point (ce qui n’est pas dans les habitude du pays berceau de la précision horlogère.