La Commission de transition écologique du Congrès en Espagne ayant pour but de réduire les émissions de CO² causées par l’aviation, vient de conclure un accord passé par les partis politiques de gauche (parti socialiste ouvrier espagnol et le Summar). Les restrictions concernent la suppression des liaisons aériennes internes lorsqu’un train peut assurer le transport en moins de deux heures et demie.

Quelles sont les destinations concernées ?

5 destinations seulement répondent aux critères contre 11 prévus à la base. Parmi elles, on retrouve Madrid à Barcelone, Valence, Alicante, Malaga et Séville. 

Cela veut-il dire que toutes les lignes d’avions de ces destinations seront supprimées ? Non, mais elles seront réduites. On parle uniquement de correspondances internes, tout ce qui concerne l’alimentation des hubs internationaux comme Madrid ou Barcelone ne sera pas touché. L’accord ne s’applique pas non plus si il affecte négativement le tourisme.

Une solution qui coûte cher ?

Environ 50 000 vols courts seraient supprimés chaque année soit une réduction en moyenne de 35% des émissions de CO² des vols intérieurs et de 10% sur l’ensemble du transport aérien espagnol. 

Cependant, malgré l’avantage écologique que cela procure, les usagers pointent du doigt le prix d’un billet de train. A titre d’exemple, un vol direct Barcelone-Madrid coûte entre 28€ et 48€ contre 70€ pour les billets de train les moins chers.

Les deux partis politiques analysent également l’impact d’une restriction sur l’utilisation des jets privés et la taxation des produits énergétiques tels que le kérosène pour les carburants d’avions.

Des conséquences notables pour les correspondances internes

On parle d’une perte de temps qui devient pesante pour les usagers. En effet, prenons l’exemple d’un homme habitant à New-York et souhaitant aller à Séville pour ses vacances. En avion, il aurait pris un direct pour Madrid puis une correspondance pour Séville. Si les vols internes courts-courrier sont restreints et qu’il doit prendre le train, ce n’est pas une 1h qui se rajoute à son trajet mais bien plusieurs.

En effet, il faut penser qu’il doit sortir de l’aéroport, prendre les transports en commun pour aller à la gare de TGV la plus proche, puis attendre son train, passer plus de 2h30 dans ce dernier pour enfin arriver à destination. Là ou l’utilisation de l’avion lui aurait permis en moins de 1H30 d’atteindre sa destination, il faut compter minimum 3H30 pour un trajet total en train. 

On peut donc voir un danger pour ces villes touristiques qui comptent beaucoup sur les correspondances internes et qui devront développer des vols directs internationaux.